VIDEO | Discours de Bernard Cazeneuve en conclusion de la réunion publique

 

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VIDEO | Loïg Chesnais-Girard, président de la Région Bretagne

DISCOURS | Intervention de Marie-Annick Barthe, présidente du Collectif des sociaux-démocrates réformateurs (CSDR)

 

Nous nous réunissons aujourd’hui mes chers amis dans la salle si bien nommée Olympe de Gouge quelques jours après l’inscription de l’IVG dans la Constitution et deux jours après la journée internationale des droits des femmes.
Nous le faisons aujourd’hui pour afficher «  nos ambitions pour l’Europe ».
Alors permettez, chers amis, que ce soit une femme qui vous appelle à à un sursaut :  l’Ukraine se bat en première ligne face à la dictature de Vladimir Poutine et nous regardons trop souvent ailleurs.
Les élargissements de l’UE sont d’ordinaire une affaire de transposition tatillonne de normes juridiques relatives au marché unique, à l’union monétaire, au droit de la concurrence et autres.
Pour les Ukrainiens, cela se passe différemment.
Les Ukrainiens sont le premier peuple à être devenu « pays candidat » de l’UE  en payant le prix du sang depuis les « événements » de la place Maïdan à Kiev, en 2014, quand une partie de sa population s’est soulevé pour dire sa préférence d’un accord avec l’UE plutôt que d’intégrer l’Union économique eurasienne vers laquelle la poussait la Russie. Car oui, les accords commerciaux de l’UE ont une dimension géopolitique.
Les Ukrainiens défendent aujourd’hui la frontière Est de l’Europe mais aussi la démocratie et l’État de droit après avoir été agressés par la Russie.
L’UE a toujours été à la recherche de ses vraies frontières au fil de ses élargissements successifs. Sur l’Est, on ne savait trop où la situer. Aux Etats-Unis, ils ont fait la conquête de l’Ouest, en Europe, cela a été la conquête de l’Est.
Aujourd’hui, cette vraie frontière – civilisationelle – s’impose comme une évidence en raison de la puissante aspiration européenne de l’Ukraine, parce que ce pays a fait le choix de nos valeurs et parce qu’il existe un droit légitime des peuples à disposer d’eux-mêmes.
Si l’Ukraine n’est pas plus une ligne rouge que l’Ossétie du Sud et l’Abkahzie en Géorgie, pas plus une  ligne rouge que la Crimée en 2014, pas plus une ligne rouge que la Transnitrie en Moldavie , alors ou sera notre ligne rouge quand Poutine attaquera les pays baltes et la Pologne au nom de la poche de Kaliningrad ?  Et quel sera notre ligne rouge quand l’UE aura éclaté sous ses agressions à la grande satisfaction de Le Pen et de Melenchon ?
Ce sursaut qu’il nous faut avoir, le CSDR et Pollen y ont appelé dans un papier que nous avons cosigné avec Gilles Savary, notre président d’honneur, et Denis Soubeyran, le président de Pollen. Il est sorti il y a deux mois dans la Tribune. Il s’intitulait « L’enjeu central des européennes : relever le défi posé par la guerre ! »
Le CSDR n’avance pas masqué. Disons les choses, l’engagement européen c’est une des raisons qui nous avait conduit à soutenir Emmanuel Macron en 2017, puis à nouveau, en 2022, pour nous opposer à la vague nationaliste en Europe  incarnée en France par l’extrême droite de Marine Le Pen.
Savoir quelles sont aujourd’hui nos bornes politiques infranchissables sur notre droite et sur notre gauche nous est dicté par le conflit ukrainien. Le porte parole de Vladimir Poutine ne s’y est pas trompé en reprenant, pour répondre aux propos d’Emmanuel Macron sur l’envoi de troupes, les critiques proférées par Jordan Bardella et Manuel Bompard.
L’Europe s’est construite à travers les crises. Celle-ci est existentielle. Vladimir Poutine ne cache pas qu’elle s’inscrit dans une croisade globale contre l’Occident et les valeurs de nos démocraties, Union européenne en tête ! La Russie reste un Empire avec des visées impérialistes. Cette guerre peut tourner au cauchemar pour les européens si le soutien des États-Unis n’est plus assuré après les présidentielles de novembre 2024.
L’UE a su jusqu’à présent réagir et se mobiliser.
L’Europe protège, l’Europe agit : soutien financier à l’Ukraine, envoi d’armes, mesures de rétorsion commerciales.
Nous devons expliquer ce bilan, nous devons amplifier son action.
Pour montrer nos différences de fond avec tous ceux qui veulent détricoter l’Europe.
Et pour nous projeter dans l’avenir parce que seule l’Europe a la masse critique pour répondre aux défis de notre temps, aux crises, aux menaces et aux agressions. 

Le Collectif des sociaux-démocrates réformateurs s’engagera dans ce cette démarche pour les Européennes !

DISCOURS | Intervention de Baptiste Bondu, Collectif Télémaque