Retour sur Nîmes - 21 février 2025

Une immersion dans l’action sociale

L’après-midi a débuté par une visite de l’espace Diderot, un ancien collège réaménagé par le département en un lieu dédié aux services publics à vocation sociale et aux associations engagées dans l’insertion, le sport et divers besoins de la jeunesse, des femmes et des habitants du quartier. Ce lieu accueille notamment la Maison de la Justice et du Droit, ainsi que des dispositifs favorisant l’insertion, l’inclusion, la formation professionnelle et le retour à l’emploi.

Cette visite a souligné l’importance de maintenir des services publics dans des quartiers où leur disparition crée un sentiment de relégation. Préserver ces structures, c’est garantir l’accès aux droits, aux soins et à l’accompagnement social pour les plus vulnérables. Les échanges ont mis en avant la nécessité de renforcer les moyens des services sociaux et médicaux, de mieux coordonner l’action des collectivités et de soutenir les initiatives locales pour transformer ces quartiers en lieux d’opportunités et de dynamisme.

Un dialogue constructif avec les élus locaux

En fin d’après-midi, une réunion a eu lieu avec les élus locaux pour discuter des défis spécifiques du département en matière de politique sociale et de développement territorial. Bernard Cazeneuve, en évoquant sa visite du centre Diderot, a félicité les initiatives déjà mises en place ainsi que l’engagement fort qui les soutient. Les discussions ont également abordé le contexte politique national et international, ainsi que les orientations nécessaires à la construction d’un projet ambitieux pour la France. Plusieurs élus ont souligné l’importance d’une vision politique claire, axée sur le renforcement des services publics, en particulier dans le domaine de la santé, et sur une meilleure prise en compte des réalités territoriales.

Une réunion publique tournée vers l’avenir

La journée s'est conclue par une réunion publique au Grand Hôtel de Nîmes, réunissant près de 300 personnes, dont des adhérents, des sympathisants et des acteurs locaux. Patrice Prat, référent départemental de la Convention pour le Gard, a ouvert la discussion en présentant les enjeux contemporains du médico-social, soulignant la nécessité d’un projet crédible qui mobilise tous les acteurs pour permettre une avancée significative, conditionnée par une véritable volonté politique.

S’appuyant sur ce constat, Amal Couvreur, conseillère régionale dans la majorité de Carole Delga et vice-présidente du département, a mis en avant les efforts de la région et du département pour améliorer les infrastructures sociales, soulignant l’importance d’une action publique concertée pour accompagner les publics. Elle a également partagé les motivations qui l'ont conduite à soutenir le projet du centre Diderot et à rejoindre la Convention.

Guillaume Lacroix, président du Parti Radical de Gauche, a pris la parole pour rappeler le rôle central des services publics dans la cohésion sociale et la nécessité de défendre un modèle républicain solidaire.

 

Bernard Cazeneuve a présenté une vision d’une société plus juste, insistant sur la nécessité de politiques sociales et sanitaires renforcées pour accompagner les plus démunis. Il a également souligné l’urgence d’une réponse coordonnée aux défis économiques et sociaux, portée par une gauche crédible et engagée autour de quatre axes fondamentaux.

Une République sans concession, creuset de valeurs fondant notre contrat social. Elle repose sur un attachement absolu à la liberté, à la laïcité et à l’égalité, garantissant à chacun une place digne, quelles que soient ses origines ou ses convictions. La gauche doit porter cet idéal avec clarté et fermeté.

Une économie efficace doit être au service de la justice sociale. L’industrie et l’économie ne peuvent profiter à une minorité privilégiée. Ceux qui travaillent, innovent et produisent doivent bénéficier équitablement des richesses qu’ils génèrent. Une meilleure répartition du capital et le renforcement de l’État providence sont essentiels pour préserver les services publics, notamment en matière de santé et de solidarité.

La transition écologique ne doit pas être un frein, mais un levier pour une croissance durable. Investir dans une agriculture saine, des transports propres, un nucléaire modernisé et la rénovation énergétique des bâtiments est une nécessité. La planification écologique doit permettre à la France de se projeter sans sacrifier ni l’environnement ni sa souveraineté industrielle.

La France doit assumer son rôle dans un monde déséquilibré en défendant un ordre international fondé sur la responsabilité et l’humanisme. Face à ceux qui n’offrent que la violence, elle doit rester fidèle à son engagement pour la justice et la liberté. Cela implique aussi une politique migratoire responsable, alliant humanisme et maîtrise. Accueillir dignement ceux qui en ont besoin ne peut se faire sans lutter contre les réseaux de passeurs et les trafics. Une gauche de gouvernement doit assumer cette approche avec lucidité, loin des postures simplistes ou extrêmes.

Une étape nîmoise marquante dans le Tour de France de la Convention, que nous devons à l’équipe d’accueil, ainsi qu’à ceux qui ont tenu à être présents lors de la réunion publique.