Agir contre la précarité des jeunes : un engagement pour l’avenir

Le 16 novembre dernier, à l’Assemblée nationale, le pôle Jeunes a eu le plaisir de présenter ses réflexions et premières propositions sur la thématique de la précarité étudiante et de la jeunesse en présence de Bernard Cazeneuve et de membres du pôle Jeunes et du chantier jeunesse.

 

Les crises que nous traversons ont rappelé que les jeunes sont souvent les premiers touchés et les derniers à être pris en compte dans les réponses politiques. Le premier marathon de travail du Pôle Jeunes de La Convention s’est fixé un objectif ambitieux : remettre la lutte contre la précarité des jeunes au cœur du débat public, à travers un rapport proposant des solutions concrètes et transversales.

Ce rapport est le fruit d’un travail collectif, mené par plusieurs conseillers thématiques. Il s’appuie sur une conviction forte : la précarité des jeunes n’est pas une fatalité. À travers des propositions qui touchent à l’accès à l’alimentation, à la culture, à l’emploi ou encore à la mobilité, nous souhaitons offrir des réponses adaptées aux défis du quotidien des moins de 30 ans. Les jeunes sont bien plus que l’avenir du pays : ils sont son présent. Pourtant, beaucoup trop d’entre eux sont confrontés à des choix impossibles comme par exemple : sauter un repas pour payer un loyer ou encore renoncer à des soins pour poursuivre leurs études.

Le constat est sans appel. Selon l’Observatoire de la Vie Étudiante, un jeune sur trois éprouve des difficultés à couvrir ses besoins essentiels. Les files d’attente devant les banques alimentaires, les troubles de la santé mentale exacerbés par la crise sanitaire, ou encore la difficulté d’insertion professionnelle sont autant de signes alarmants d’un sentiment de décrochage. La pandémie de Covid-19 a cristallisé ces fractures notamment au travers de l’enseignement à distance qui a laissé de nombreux étudiants livrés à eux-mêmes malgré une tentative d’enseignement à distance. En effet, le distanciel apparaissait comme  la seule solution envisageable mais sa rapidité de mise en place a conduit à quelques désagréments (non accès pour certains étudiants à un matériel informatique, accroissement du manque de communication entre l’enseignant et ses étudiants, etc.). Enfin, cet isolement accru a également conduit au développement des impacts psychologiques qui  ont été largement sous-estimés.

Face à cela, le rapport ne se limite pas à dresser un état des lieux : il propose des actions concrètes suivant deux scénarios : le premier permettant l’accroissement et la facilitation d’accès aux aides pour les jeunes et le second mettant en place une dotation universelle. À la suite de la présentation des premières réflexions, l’analyse et les recommandations de Bernard Cazeneuve et des membres présents ont conduit à dégager trois objectifs afin de classer les propositions : 1- L’égalité ; 2- L’accès à la formation et à l’emploi ; 3- La mobilité. Chaque mesure s’inscrit dans une logique visant à réduire les disparités sociales, territoriales et économiques.

Ce rapport repose sur une vision profondément humaniste de la politique. L’humanisme, c’est replacer l’humain au centre de nos décisions, redonner du sens à l’action publique et répondre, avant tout, aux besoins fondamentaux des citoyens. Aujourd’hui, cela passe nécessairement par un engagement résolu envers la jeunesse. Ce sont les jeunes qui porteront les valeurs de solidarité, d’innovation et de résilience dont notre société a tant besoin. Mais ils ne pourront le faire que si nous leur offrons les conditions nécessaires pour s’épanouir.

Nous sommes convaincus que le plus grand défi qui nous attend sera notre capacité à "faire société" dans un monde de plus en plus fragmenté. Ce défi ne pourra être relevé sans intégrer pleinement les jeunes à ce projet commun. Lutter contre la précarité des jeunes, c’est poser les fondations d’une société plus juste, plus solidaire et plus résiliente. Car il ne peut y avoir de société équilibrée sans une jeunesse confiante, reconnue et valorisée.